Chapitre 8
Dom
Chuc mung nam moi
Chuc mung nam moi est écrit partout, bonne année.
Tout commence à fermer, tout, même les agences de voyages, les musées, tout. La ville est complètement vide le jour de l'an, et Hanoï sans klaxons, c'est une fois dans l'année. Mais finalement on a bien fini par trouver quoi faire.
D'abord le zoo, qui était encore ouvert la veille des fêtes. Un petit zoo sympa avec quelques manèges. Il y a pas mal d'animaux et surtout une quantité impressionnante de rats qui nous courent entre les jambes.
Le soir les feux d'artifice sur le lac, très joli.
La tradition est de donner aux enfants des sous dans une enveloppe rouge. Ça porte bonheur. Yarden a donc reçu quelques billets de petits jeunes dans la rue (de 500 dongs mais quand même),
et surtout une dame lui a offert un petit tour en mini voiture. Quelle bonheur!
Le lendemain, jour de l'an donc, l'hôtel d'à côté nous a quand même trouvé une agence qui organisait des ballades pour quelques dongs de plus. Dans le bus, pas de touristes mais que des étrangers qui travaillent au Vietnam comme un prof d'Afrique du Sud et un diplomate finlandais.
On en a profité pour aller voir la Pagode des parfums. Le trajet en bateau est super sympa. Par contre aucune odeur de parfum. Ce qui était bien c'est que c'était très calme, d'autant que le lendemain et les jours suivants cette Pagode devait être bondée, accueillant la moitié du pays qui y fait un pèlerinage tous les ans pour le Tet.
Dans la grotte, chaque stalactite est vénérée. On a vu des femmes qui n'arrivaient pas à avoir d'enfant en frotter une avec des billets pour qu'elle leur porte chance.
De retour à Hanoï, après quinze tours du lac en attendant, Dom est enfin arrivée.
La première à venir nous voir au Vietnam, ou Vetiam comme dit Yarden.
Cambodge
Le rêve.
Quant à notre guide, il était impassible dans ses explications et il pouvait pas marcher et parler en même temps.
Les temples d'Angkor sont encore plus beaux que sur les photos, autant de loin
que de près. Chaque millimètre est sculpté minutieusement et ça vaut vraiment le voyage.
On a vu les plus importants,
dont un à 50 km qui vaut vraiment le déplacement
et celui recouvert par des racines (c'est ce qui fait tout son charme mais ça le détruit aussi. Ils ont donc prévu de les couper pour préserver le temple).
Ce qui est très émouvant aussi sont les musiciens victimes des mines. Et ils sont nombreux, partout.
Ça change du Vietnam. Les gens sont tellement plus calmes.
Ici personne n'élève la voix et quand je l'ai fait inconsciemment pour engueuler Yarden qui avait fait une grosse bêtise, le guide était choqué et les gens m'ont regardé d'un drôle d'air (elle avait craché sur des enfants qui l'embêtaient. Bon c'est sûr elle arrête pas de se faire embêter à cause de sa couleur de cheveux, mais quand même, ça se fait pas!)
On ressent vraiment aussi qu'ils ont beaucoup souffert il n'y a pas si longtemps même s'ils n'en parlent pas, à part pour expliquer les restes humains qu'on voit dans un mémorial d'un des temples en haut d'une montagne. C'est un sentiment un peu inexplicable.
Quant à Yarden, elle a complètement perdu le nord. Surtout quand on lui dit: “on rentre”. Mais où??? A Ein Hahoresh? Non à l'hôtel. Et on est où là? A Hong Kong. Mais non au Cambodge. Et on reprend l'avion pour aller où maintenant? A Paris. Mais non à Hanoï. Et on habite où? A Ein Hahoresh. Ben oui mais maintenant, à Thai Hoa. Mais on va bientôt y aller à Ein Hahoresh voir Nizzan et à Paris voir Savta Miry.
Là non plus on n'a pas hésité à faire les foot massages tous les jours,
sans parler de la pédicure locale du docteur poisson. On met les pieds dans un aquarium et il y a plein de petits poissons qui viennent manger les peaux mortes. C'est à mourir de rire. Yarden et moi n'avons pas voulu nous y aventurer, mais Gilad et Dom y sont allés de pleins pieds!
On a décidé aussi dans notre programme du Cambodge d'aller voir ce qu'il se passait de l'autre côté du lac, à Battambang.
Le trajet en bateau est superbe avec les villages de pêcheurs sur l'eau. Comme ça au moins quand l'eau monte ils n'ont pas besoin de se déplacer. Nous on a mit neuf heures en raclant le fonds plusieurs fois.
Et surtout la petite ballade en train de bambou est géniale. C'est une plaque de bambou sur 4 roues avec un petit moteur qui roule à 50 à l'heure, c'est à dire aussi vite que le train normal ici. Et quand on se croise, on en enlève tout simplement un pour laisser passer l'autre, puis on le remet.
Tout le reste était super aussi et franchement ça ne me dérangerait pas d'y retourner avec qui le voudra.
Hué – Hoi An
Après une petite pause à la ferme pour raccompagner Gilad et faire une lessive, nous voilà reparties Yarden, Dom et moi, cette fois-ci vers Hué et Hoi An, à trois heures de route l'une de l'autre, au centre du pays, à l'aventure, sans rien prévoir à l'avance à part le billet d'avion.
Hoi An, un ancien port que le sable a éloigné de la mer est un très joli village très très touristique. Ils y ont bien mit en valeur toutes les anciennes maisons et surtout le pont japonais magnifique.
La spécialité ici c'est la couture et les filles fabriquent n'importe quel vêtement pour pas cher.
Enfin on a vu la mer!
La spécialité ici c'est la couture et les filles fabriquent n'importe quel vêtement pour pas cher.
Enfin on a vu la mer!
On est rentré en train local à Vinh, 9 heures. C'est l'odeur quoi, entre les pieds et la bouffe éparpillée, heureusement qu'on peut sortir le nez dehors de temps en temps. Quant à Yarden évidement, elle ne s'est pas ennuyée une minute entre la petite fille, la dame derrière qui les faisait rire et le jeune à l'ordinateur qui lui a montré Tom et Jerry. C'était la pauvre grand-mère qui avait du mal à dormir sur sa natte par terre.
Pumat
En rentrant, et pour dire au revoir à Eli et Ron qui rentrent en Israël définitivement, la compagnie a organisé une sortie d'une journée, c'est la première fois, à la réserve naturelle de Pumat, à la frontière du Laos. Un peu de jungle, une belle chute d'eau. Le problème pour organiser des sorties d'une journée ici c'est que tout est tellement loin. Pas en kilomètres mais en heures de route: il faut compter en moyenne le double de temps pour parcourir la même distance que chez nous.
La baie d'Along
Avant de rentrer, Dom ne pouvait pas quitter le Vietnam avant d'avoir vu la Baie d'Along. C'est vraiment une des merveilles naturelles du monde.
En plus, on a eu tous les atouts pour que le séjour soit réussi: une bonne copine,
un grand soleil toute la journée,
un guide super sympa (qui portait Yarden à chaque occasion), une équipe vraiment gentille
et un beau bateau qui n'a pas coulé. Seul regret que Gilad n'ait pas été là. Ce n'est que partie remise. Comme pour Sapa, on a commandé le séjour tout compris chez le même israélien russe à Hanoï.
C'était vraiment magnifique et on a été bouche bée pendant toute la durée de la traversée.
On rentre
On rentre
Après une courte escale à Bangkok, (qu'est-ce que ça a changé depuis 10 ans!), nous voilà de retour à la maison.
Ein Hahoresh
Finalement c'est court 2 semaines. Mais on a quand même eu le temps de voir tout le monde, de ranger le courrier et même de faire une ballade avec Yaël au Nahal Tavor.
Et enfin on a vu Nizzan.
Et enfin on a vu Nizzan.
Paris
D'abord on voulait absolument arriver pour la soutenance de Savta Miry qui était très réussie, mention très honorable quand même!
Et comme promis, on est allé faire un tour en Bretagne voir Dom dans sa nouvelle maison. Finalement il ne pleut pas tant que ça en Bretagne. Ou alors on a vraiment eu de la chance comme pour la Baie d'Along.
Et après un dernier tour de manège, nous voilà revenus au pays de Ngoc.